En attendant de repartir pour de nouvelles aventures en cette année 2023, je vais un peu farfouiller dans mon “coffre à souvenirs” et te narrer un des mes anciens voyages. Pas de périple de 3 semaines ici, mais une petite escapade sympa de quelques jours en Espagne, réalisée en 2018. Je ne t’emmène pas au fin fond de l’Andalousie, mais plutôt dans le nord du pays, au final pas trop loin de la France, visiter une ville pleine de surpsises et une région un peu méconnue (excepté peut-être des amateurs de vin).
Depuis la Belgique, deux petites heures de vol suffisent à rallier Bilbao. Ok on est en Espagne, çà on le sait, mais on va un peu mieux cibler. C’est dans le nord du pays que je suis, dans la communauté autonome du Pays Basque. Mais attention à la nuance, car de manière plus large, le Pays Basque est une région, un territoire historique à cheval entre l’Espagne et la France! Hé oui, Biarritz, Saint-Jean-de-Luz, Ainhoa… même si ces petits bijoux se trouvent dans les Pyrénées-Atlantiques, ici aussi c’est le Pays Basque, qui ne forme qu’un tout aux yeux de ses habitants. Il est aussi divisé en “provinces” historiques. En l’occurence, Bilbao est la capitale de la province de Biscaye.


Petit préambule un peu “rabat-joie”, mais pour de belles photos pleines de soleil et de ciel bleu, hé ben pour les deux premiers jours c’est râpé… L’Espagne, pays du soleil? Pas tout le temps. Ce sera de la pluie (avec de brèves éclaircies quand-même) au menu, mais bon, ça fait partie des aléas et il faut composer avec.
Me voilà donc arrivé à Bilbao. C’est pas souvent la première ville citée parmi les grands spots touristiques du pays, on y passe vite fait, on ne s’y arrête pas forcément. Elle traîne encore une réputation de ville industrielle et ennuyeuse. Et elle n’a même pas la prétention d’être une vraie ville côtière, car elle fait sa timide et se trouve à une dizaine de km de la mer! “Super programme”, diront les grincheux. Mais tu me connais, maintenant, et tu verras qu’il sera facile de démonter ces arguments au sujet d’une ville aui a su changer, se réinventer et qui possède une carte maîtresse dans sa poche. Mais une chose à la fois! Au fait, pour la prononciation, en espagnol OK c’est Bilbao, mais en basque c’est Bilbo. C’est comme çà!
Depuis l’aéroport, un petit trajet de 20 minutes en bus suffit à atteindre le centre-ville. Encore rien de transcendant pour le moment, mais au moins la ville a son petit réseau de tramway, et il y a aussi une ligne de métro, c’est top pour les déplacements. Je passe sur un des ponts enjambant la rivière Nervión, et me voici déjà face à un bâtiment pas mal du tout: le Teatro Arriaga, sur la place éponyme; massif mais élégant, il date du 19ème siècle et on devine une inspiration venant d’un certain Opéra-Garnier parisien. Presque en face, la belle église baroque San Nikola lui tient compagnie. Ils ont même un troisième copain au look vraiment atypique, un genre de mix entre vaisseau spatial, coquillage et chapelle en plein air. non, en réalité, c’est un kiosque à musique, le kiosko del Arenal, construit en 1928. Et dire qu’en-dessous, il y a même un bar! Tu vois, comme entrée en matière, il n’y a pas à se plaindre!





Face à la rive droite de la rivière, quelques ruelles marquent le début du centre historique de Bilbao: le Casco Viejo, autrement dit la vieille ville. La zone n’est pas immense, mais si on cherche le coeur et l’âme de la ville, c’est ici que ça se passe. On l’appelle souvent “las 7 calles”, 7 étant le nombre de rues piétonnes principales du quartier. C’est un régal de se balader au gré des ruelles pavées, bordées de maisons anciennes, aux tons colorés, très souvent hautes de plusieurs étages et agrémentées de balcons en fer gorgé et de “bow windows” qui ne sont pas sans rappeler ceux de la capitale maltaise, Valletta.









Pas d’airbnb cette fois, mais un petit hostal pas cher comme on peut encore trouver dans les villes espagnoles (mais pour combien de temps encore?), et en plein Casco Viejo, ce qui ne gâche rien. Avant de reprendre mes déambulations, je mange un truc vite fait, deux bocadillos, ces petits sandwichs espagnols garnis de tout ce qu’on veut, aux 100 Montaditos, une chaîne de sandwicherie hyper courue dans le pays.
Un des plus jolis coins du Casco Viejo est certainement la Plaza Miguel Unamuno, très animée (du moins quand il fait beau!), avec ses maisons typiques et ses volées d’escaliers. C’est ici que se trouvent le musée archéologique et le musée d’histoire basque.



Tout près, voici la très belle Plaza Nueva, avec ses arcades, ses palmiers (hé oui!) et ses nombreux petits bars, pas super animée en journée mais heureusement ça bouge un peu plus en soirée. Bon, ce n’est ni la Plaza Mayor de Madrid ni celle de Salamanca, mais elle a son petit charme et est plus confidentielle que ses grandes soeurs ibériques.



Et si je te disais qu’au milieu de ce casco viejo à l’espace finalement assez réduit, trône une cathédrale? Elle se trouve sur la toute petite Plaza Done Jakue Plazatxoa, mais elle est tellement bien intégrée aux ruelles étroites et à la hauteur des maisons anciennes qu’on pourrait facilement la zapper en déambulant dans la vieille ville. Elle est plutôt modeste en taille, et bien loin de l’extravagance de la Sagrada Familia de Barcelone (mais au moins, elle, elle est terminée…😏).





C’est pas tout çà, mais la soirée s’amorçe déjà, et le temps gris accentue encore plus la tombée de l’obscurité. Je reviens vers la Plaza Nueva pour ma mangeaille du soir. Mais pas de resto style entrée-plat-dessert, je vais faire çà “à la basque”… Si tu as déjà été en Espagne, tu connais obligatoirement les tapas, tu ne peux pas passer outre. Hé bien ici au Pays basque, ce sont des pintxos: des ingrédients diversifiés (viande, poisson, calamars, anchois, poivrons et j’en passe) sont plus ou moins empilés ensemble et tenus par une pique en bois. Ils peuvent être servis chauds ou froids. Ne jette pas les piques en bois, elles serviront au serveur à déterminer le montant de ta petite addition! Et les papiers qui jonchent le sol, t’inquiètes pas pour çà, ici c’est comme çà que ça se passe! On ne s’attarde pas dans un bar à pintxos; on se choisit deux ou trois pintxos, avec une petite bière, ensuite on passe à un autre bar. À San Sebastian par exemple, il n’est pas rare pour les basques de faire la tournée des bars à pintxos jusque très tard le soir, celà peut aller jusqu’à une dizaine d’établissements dans la soirée. Maintenant, une bière à chaque “arrêt”, çà c’est une autre histoire…




En fin de soirée, avant de regagner mes pénates, je repasse davant la cathédrale et tombe sur une immense ronde de personnes en train de danser sur une musique probablement de la région. Aussi bien la danse que la musique sont d’une grande sobriété, autant la magie et l’émotion du moment opèrent.
Deuxième journée à Bilbao. Alors, la météo, ça dit quoi? Il ne pleut pas, mais le ciel fait toujours grise mine, au propre comme au figuré! Bon, c’est pas bien grave. Ce matin, je vais un peu m’excentrer du Casco Viejo pour aller enfin découvrir la source du “renouveau” de Bilbao, ce qui l’a propulsé du statut de ville portuaire morose à une cité qui a son mot à dire sur la scène touristique du pays.
Mais un peu de patience, on va d’abord prendre le métro près du Teatro Arriaga et descendre quelques stations plus au nord, toujours le long de la rivière Nervión, au milieu d’une Bilbao plus moderne. Les anciennes friches industrielles on été reconverties en parcs et espaces de promenade, et les traces des anciennes activités portuaires sont encore visibles, comme cette antique grue rouge ou cette “forme de radoub”, autrement dit un bassin qui permet d’accueillir en cale sèche les bateaux pour entretien et réparation. Et ce bâtiment de 165 m de haut qui domine tout le coin, c’est la Tour Iberdrola, qui se fond bien dans le décor et semble moins accaparer l’espace que sa cousine parisienne la Tour Montparnasse.





On peut maintenant s’intéresser à l’emblème, la figure de proue de Bilbao. L’endroit immanquable, à visiter obligatoirement, celui qui a sorti la ville de son marasme. Tu l’apercevras déjà probablement lors de l’atterrissage de ton vol, mais contempler de près cette immense structure biscornue mélangeant angles et courbes improbables, mix de navire futuriste et d’engin spatial… c’est une fameuse claque visuelle!
Ce bâtiment incroyable, c’est le musée Guggenheim, qui a ouvert ses portes au public en 1997. La fondation Guggenheim, qui avait déjà créé un musée à New York, cherchait à lui donner un “alter ego” européen. C’est décidé, c’est à Bilbao, petite ville basque engluée dans ses zones industrielles que sera érigée cette beauté, qui se révélera être sa bouée de sauvetage. Pour sa construction, c’est l’architecte américain Frank Gehry qui s’y colle. Déjà, les fondations laissent bouche bée: plus de 600 pieux de béton armé qui s’enfoncent à 14 m de profondeur! Le bâtiment, lui, est en pierre calcaire et recouvert de 33.000 “feuilles” de titane d’à peine 0,4 mm d’épaisseur (c’est dingue rien que d’y penser, non?), qui ont été laminées aux Etats-Unis. Un excellent choix, car le titane est deux fois plus léger que l’acier et moins polluant que le plomb ou le cuivre, par exemple. Dommage pour le temps nuageux, il paraît que le soleil procure des jeux de lumière fantastiques sur les parois selon le moment de la journée.




Alors, l’intérieur du musée est-il au diapason avec l’extérieur? Les matières s’y mélangent allègrement, les vastes verrières laissant passer la lumière alternant avec les piliers de béton et les structures métalliques, et les formes s’en donnent autant à coeur joie avec une débauche de courbes, d’étirements vertigineux s’élancant vers le haut. On croirait presque une maison de dessin animé qui bouge toute seule… Ce sont surtout des collections d’art contemporain, qui “tournent” très régulièrement, ce qui évite au musée Guggenheim de rester figé dans le temps. Oui, un musée définitivement pas comme les autres, et Bilbao doit lui en être reconnaissante à tout jamais!




Que vais-je faire de mon après-midi? Je vais sortir de la périphérie de Bilbao pour voir un peu ce qu’il y a de beau aux alentours. C’est intéressant de savoir que le métro continue son parcours vers l’embouchure de la Nervión, pour atteindre la petite ville portuaire de Getxo. Tiens, je vais ouvrir une petite parenthèse linguistique pour la bonne pronociation de ce fameux “tx” basque: ç’est super simple , ça se prononce “tch”! Donc ici Getxo, ça se dit Ge-tcho (attention, le premier qui me dit “à tes souhaits”, je le vire). De même que pintxos, c’est pintchos! Voilà!
Getxo, c’est un peu la banlieue huppée de Bilbao, les villas cossues qui s’alignent le long de la Nervión en sont l’illustration. À part çà, la ville en elle-même n’a pas vraiment le charme du Casco Viejo de Bilbao; mais la plage a l’air sympa, et la vue sur les falaises au loin vers le nord n’est pas mal non plus.



Rien d’autre à voir à Getxo? Oh que si, il y a un monument historique assez étonnant, d’ailleurs inratable de par sa taille et sa position! C’est un pont qui franchit la Nervión, mais ce n’est pas un style de pont qu’on voit tous le jours: le puente de Vizkaya est un pont transbordeur. Trans… quoi? Pour faire simple, disons que ce genre de pont fait passer d’une rive à l’autre les piétons (et dans certains cas, les véhicules) en les embarquant dans une grande nacelle dont les câbles sont suspendus à un chariot roulant tout en haut de l’édifice. Le puente Vizkaia se targue d’être le plus ancien au monde encore en service (depuis 1893!). On peut le franchir par la passerelle panoramique, perchée à 45 m de haut, pour le tarif (un peu surfait, je pense) de 11€. Cependant, emprunter la nacelle est aussi une chouette expérience, et bien moins onéreuse: quelque chose comme 0,70€, tu parles d’un écart!



Il existe d’autres ponts transbordeurs en Europe. Le pont de Rochefort-Martrou, près de Rochefort en Charente-Maritime, est le dernier de ce type en France. Citons encore le pont d’Osten en Allemagne date de 1909, ou encore les ponts de Newport (1906) et Middlesbrough (1911) au Royaume-Uni. Il y en avait un autrefois à Marseille: inauguré en 195, il chevauchait le Vieux-Port mais fut détruit en 1944 par l’armée allemande…






Une nouvelle journée commence; quel temps fait-il ce matin? C’est un peu mieux: nuageux mais avec de belles petites éclaircies. Le soleil montre enfin le bout de son nez! Je quitte Bilbao pour l’aéroport, non pas pour déjà rentrer, mais pour aller chercher ma voiture de location. J’ai deux jours devant moi, c’est peu j’en conviens, mais on peut en voir des choses, même sur un petit laps de temps. Et on va se balader où comme çà? J’avais déjà un peu exploré le Pays Basque en 2012, mais çà c’est encore une autre histoire… Non, je pars à la découverte de la région de la Rioja.
La Rioja, c’est une toute petite région cernée par le Pays basque, la Castille-y-León, la Navarre et l’Aragon. On peut dire qu’elle est bien entourée! Elle est surtout réputée pour ses vins, parmi les plus fameux d’Espagne. Ses paysages vallonnées, couverts de vignes, parsemés de petits villages viticoles et d’anciens chateaux-forts, font face à la chaîne des monts Cantabriques, tout au nord du pays. Bon d’accord, on n’est pas dans les ondulations féériques des vignobles de la Toscane, ni dans les reliefs escarpés de la vallée du Douro au Portugal, mais La Rioja se défend bien en offranr de très beaux décors, ainsi que des surprises parfois inattendues!

Mon premier arrêt sera pour Briones, un petit village médiéval perché sur un promontoire rocheux, entouré de vignes comme on s’en doute, et longé par un fleuve qui s’amuse en dessinant un tas de méandres. C’est l’Èbre, le plus long fleuve entièrement situé en Espagne avec 928 km (Le Tage est plus long, mais lui, il continue sa course vers le Portugal pour aller jusqu’à Lisbonne). C’est très agréable de s’y promener, même si le jour de mon passage l’endroit était assez animé, du fait qu’une petite compétition de course à pied s’y déroulait.













À 4 km à peine de Briones, voici San Vicente de la Sonsierra, un autre petit village longé par l’Èbre et dominé par son ancien chateau et son église Santa Maria.






Les petites routes qui serpentent à travers les vignobles de La Rioja sont bien agréables, même si en mai les plants de vigne ne sont pas encore en floraison; certains on seulement été plantés, d’autres font l’objet de travaux de désherbage ou de pulvérisation de produits pour prévenir les maladies, genre mildiou ou oÏdium. En arrière-plan, se dessinent les Monts Cantabriques, et de temps en temps une ancienne forteresse se dresse au sommet d’une colline.







Au gré de ces routes bucoliques, voilà que j’arrive dans un autre petit village viticole: Villabuena de Álava (Eskuernega en basque). Encore un patelin bien sympa avec ses petites rues très tranquilles et ses quelques bodegas (une bodega, c’est une cave vitivole en Espagne). Mais une fois arrivé près de l’église, quelque chose cloche dans le décor, comme une anomalie… Qu’est-ce que c’est que ce truc?? On dirait un jeu de cubes de construction géant qui se serait cassé la gueule! Qui plus est, à proximité immédiate de l’église, le contraste est ahurissant! Hé bien, cette contruction au style audacieux, c’est un hôtel: l’hôtel Viura. Ah, il fallait oser! Un peu comme si à Paris, on avait bâti le Centre Pompidou à côté de notre-Dame! Mais au fil du temps, le village a fini par adopter cet “ovni”. Pour la petite info, viura est le nom d’un cépage blanc de la région.







À 6 km de là, je me demande ce que le village de Elciego va me réserver comme surprises. De prime abord, celà m’a l’air d’un bourg viticole bien tranquille, avec ses petites rues, parfois bordées de maisons cossues, sa petite Plaza Mayor et ses bodegas.









Entre autres bodegas, Elciego abrite les fameuses bodegas Marqués de Riscal, parmi les plus anciennes de La Rioja, en activité depuis 1858. Depuis 2006, l’endroit s’est considérablement développé avec des caves plus modernes qui ont suppléé aux caves d’origine, et s’apelle la Cité du Vin (Ciudad del Vino). Un hôtel s’est même ajouté à ce petit complexe. Et quel hôtel… tu penses que je vais te refaire le coup de l’hôtel Viura? Oui, en partie, mais en plus déjanté encore. L’hôtel Marqués de Riscal, c’est le summum du délire architectural! Il ne déparerait pas au parc du Futuroscope de Poitiers! Mais ces ondulations métalliques et brillantes, ça ne te rappelle rien? Un certain musée à Bilbao, par exemple? Bingo: cet hôtel hors-norme et le musée Guggenheim sont le fruit du travail d’un même architecte, Franck Gehry. Quant aux tarifs pour y passer la nuit, ça démarre à 470€ pour s’envoler vers les 1000€… Euh, ça va? Allez, assieds-toi et respire lentement, le choc émotionnel va passer…



Le musée Guggenheim, l’hôtel Viura, l’hôtel Marqués de Riscal… Question design, ça décoiffe, non? Mais dis-moi, tu aurais bien encore un peu de place pour un petit “dessert”? On va se déplacer à une dizaine de km au nord de Elciego, près de Laguardia. Nous voilà en plein milieu des vignes, face aux Monts Cantabriques. Mais on ne serait pas plutôt en plein film de science-fiction, dès qu’on aperçoit ce long bâtiment à l’architecture complètement dingue, qui évoque aussi bien une vague qu’une raie manta géante en mouvement? Encore un hôtel? Ah non, pas cette fois, ceci est une bodega: la bodega Ysios, imaginée par le fameux architecte Santiago Calatrava, une autre “pointure” dans le domaine. Tu vois, quand je disais que La Rioja était surprenante, je n’ai rien inventé!
Une petite chambre d’hôtes à deux pas de Laguardia fera l’affaire pour cette nuit. Même si ça doit être terrible de dormir au sein des deux hôtels sans pareil que j’ai pu admirer, je suis quand-même partisan d’un peu plus de simplicité… et d’une note moins salée sans doute aussi!




Aujourd’hui, je vais aller voir un peu ce qu’il y a de beau dans la partie sud de La Rioja. Au fil de kilomètres, les vignobles vont s’estomper pour laisser place à des paysages plus boisés, qui préfigurent déjà les premiers contreforts montagneux de la Castille-y-León. Voici un joli petit village qui se profile: San Millán de la Cogolla. J’aurais pu outrepasser si je n’avais pas aperçu un vaste édifice religieux à la sortie du bourg. Celà me semble trop imposant pour être l’église du village! Non, en fait c’est le monastère de Yuso, datant du 11ème siècle et remodelé en grande partie aux 16ème et 17ème siècles. Il est connu pour son beau cloître et sa bibliothèque d’une foisonnante richesse. C’est marrant de voir les maisons derrière le mur d’enceinte, semblant se mettre sur la pointe des pieds pour regarder par-dessus!







Sur les hauteurs du village, perdu au milieu des bois, se cache un monastère plus petit, plus confidentiel: le monastère de Suso. Construit au 10ème siècle, c’est le monastère originel de San Millán de la Cogolla, étant plus ancien que son frère “d’en bas” qui, lui, fut bâti pour lui servir d’annexe d’agrandissement! Dommage que ses portes étaient closes le jour de mon passage. Mais le panorama plongeant de là-haut est une belle petite conpensation.





Les monastères semblent apprécier le sud de La Rioja! À 30 km au sud du binôme Suso-Yuso, en voilà encore un, bien tapi dans des collines boisées: celui-ci s’appelle le monastère de Valvanera. Sa première mouture date du 11ème siècle, et l’église gothique du 15ème siècle a remplacé une église romane antérieure. Das bâtiments un peu plus récents abritent une hôtellerie, histoire de s’offir une expérience insolite en passant la nuit au monastère, dans un cadre aussi enchanteur que reposant. Mais ce n’est pas ici que je passerai la nuit, en effet je reviens sur Laguardia au même lieu d’hébergement que la nuit précédente.







Rien de spécial à dire sur le lendemain: je regagne l’aéroport de Bilbao pour le vol retour! Hé ben voilà, c’était un petit voyage bien sympa, très court j’en conviens, mais riche en surprises. C’est vraiment bien que Bilbao ait pu se débarasser de son carcan de ville grise et industrielle et “rebattre les cartes” grâce à cet extravagant musée Guggenheim, qui heureusement ne fait pas trop d’ombre aux bars à pintxos de la Plaza Nueva! Et que dire de l’étonnante région de La Rioja, où en plein milieu des rangées de ceps de vignes, on trouve des bâtiments devant lesquels on se frotte presque les yeux d’incrédulité, et qu’on ne serait pas étonné de voir dans un film de sceince-fiction! Je me visualise un truc marrant: si les anciens moines des monastères avaient élu domicile dans l’hôtel Marqués de Riscal, auraient-ils remplacé leurs tuniques contre des combinaisons d’hommes de l’espace? 👨🚀 🚀
“Si la bière est la preuve de l’existence de Dieu, essaie le vin de La Rioja, c’est la preuve que Dieu est bon!”
J’aime beaucoup votre petite virée. J’ai failli y aller 2 fois… alors merci pour cette visite.
Les hôtels : waouh … les prix : wawahouh 😀
À bientôt
Hé oui, on est loin des petits “hostals” et maisons d’hôtes bon marché qu’on peut encore trouver en Espagne ! Merci de votre passage et de votre appréciation.