En cette année 2017, c’est la première fois que je pars à la découverte de ce magnifique pays qu’est l’Italie. Durant un intense périple de 3 semaines, je vais t’emmener (re)découvrir des endroits magiques, goûter des plats fabuleux. Alors, comme pour le Portugal, je vais scinder ce voyage en trois carnets. Pour ce premier opus, on va aller voir Milan, les grands lacs du nord de l’Italie, Verona… Belle entrée en matière, non? Andiamo!
Mais d’abord, les présentations…
Waouh l’Italie! Un nom qui sent le soleil, la bonne bouffe, les villes d’art et d’histoire… On est ici en Europe du sud, et l’Italie partage ses frontières avec avec la France, la Suisse, l’Autriche, la Slovénie. Mais pas que: il y a aussi deux états minuscules enclavés dans le pays, à savoir le Vatican ( 0,44 km², imagine une comparaison avec la Russie..) et la République de Saint-Marin (61 km² quand-même). Sa capitale: ROME, la “Ville Eternelle”!
Ne me dis pas que tu ne peux pas la situer sur une carte, j’aurais bien du mal à te croire (*carte en annexe au cas où); sa célébrité, elle le doit aussi sa forme de “botte”, dont la pointe serait la Calabre et le talon, la Pouille (oui, habitue-toi, je ne dis jamais LES Pouilles). Elle comporte deux grandes îles : la Sicile et la Sardaigne. Et il y a plein d’autres petites îles plus belles les unes que les autres. Je te les ferai découvrir le moment venu! Une île pas mal montagneuse… et volcanique aussi; trois “stars” se disputent le podium: le Vésuve, l’Etna, le Stromboli.
C’est une république, après avoir été un royaume jusqu’en 1946 (si tu veux en savoir davantage, c’est par ici). On y parle l’italien (j’adore utiliser cette langue, facile à apprendre par ailleurs), c’est aussi une des 4 langues officielles en Suisse, à côté. Au niveau décalage horaire, c’est comme en France; pas besoin de reculer ou d’avancer quoi que ce soit, c’est déjà cà!
Et par rapport à sa forme, voici une citation hilarante (à prendre au deuxième degré pour les personnes terre-à-terre!) de l’homme politique Aristide Briand (1862-1932):
“Si l’Italie a la forme d’une botte, il ne faut pas croire que la France a la forme d’un cul”.
Son drapeau:

Son hymne national (Il Canto degli Italiani OU Fratelli d’Italia):
Son code d’immatriculation:


Milan: 1er jour.
Samedi 17 juin. J’atterris à l’aéroport de Milan Linate, plus petit mais plus avantageux que celui de Malpensa, qui est à 45 km de la ville (contre 7km pour Linate, c’est tout vu!). C’est facile de rejoindre la ville avec un bus express qui atteint la gare centrale en 25 minutes. Ma chambre Airbnb est à 15 minutes à pied. Le temps de s’y installer, il est 13h, et je suis là pour 2 jours; en avant donc pour la découverte de Milan (Milano), la capitale de la région Lombardie!
Première impression: la ville est très étendue, avec de longues artères en ligne droite auxquelles s’ajoutent parfois les rails des trams. De la piazza Duomo à la stazione (gare) centrale, il y a 3 km! Après, si la marche n’est pas ton truc, les transports en commun milanais sont très efficaces, avec de nombreuses lignes et un réseau de métro efficace avec ses 3 lignes. Mais moi j’ai envie de marcher, tu me connais…
Me voici, sans transition, au coeur de la “cité de la mode”, approchant de la majestueuse Piazza del Duomo et son éblouissante cathédrale. Bon dieu, elle est colossale! C’est la troisième plus grande église du monde après Saint-Pierre de Rome et la cathédrale de Séville. Il faut prendre un sacré recul pour faire une photo de la façade! Surnommée “le hérisson de marbre”, l’extérieur de l’édifice est comme une dentelle de pierre. On peut aussi monter sur les toits (soit l’ascenseur, soit l’escalier), on longe le bord de la cathédrale, avec une vue à hauteur des bâtiments alentours. Je suis entouré par une véritable forêt de sculptures, c’est hallucinant! Sur la terrasse supérieure, me voilà face à la statue emblématique du Duomo, la “Madonnina”, qui trône sur la flèche à 108 mètres du sol!









Tout près, la Galerie Vittorio Emmanuele II en forme de croix, est grandiose… et noire de monde (hé oui, c’était avant 2020…)! Avec sa verrière haute de 50 m et ses commerces de luxe (pas dans mon budget, tout çà!), elle possède entre autres une belle mosaïque du signe zodiacal du taureau; elle est sujette à un petit “rituel” que je n’expliquerai pas, tellement je trouve çà con… Enfin bon, pour info >>>






A l’autre bout de la galerie, on arrive sur la Piazza della Scala, connue pour son théâtre d’opéra. En plus d’être un des théâtres les plus connus au monde, la Scala de Milan est connu pour être un temple de la musique lyrique et classique. Son petit musée présente une collection d’instruments et de costumes. Autour de la Piazza del Duomo, on trouve encore quelques vieilles rues pavées où se faufilent encore quelques vieux trams (tiens, je repense à Lisbonne, mais ici le relief est plus plat!).
Milan cache aussi son lot de surprises: allons faire un tour à l’ouest du Duomo, sur la Piazza degli Affari. C’est là que se trouve la Bourse. Tu me diras, on s’en fout un peu, mais c’est sur la sculpture en face du bâtiment que je veux attirer ton attention. Elle s’appelle “L.O.V.E”, c’est juste un gros doigt… un majeur pour être précis. Concept intéressant, non?
Voilà déjà le soir; je mange léger: une focaccia, une bière. Une belle première journée qui s’achève, mais qu’est-ce qu’il a fait chaud! Enfin c’est çà aussi l’Italie!








Milan: 2ème jour.
Par cette belle journée de dimanche, je vais m’intéresser à la partie ouest de la ville. J’en profite pour traverser les Giardini Pubblici (Jardins Publics) qui comptent parmi les plus importants – et trop rares – espaces verts de la ville. Ce matin, ce sont les joggeurs qui se sont accaparé les allées, bordées de vastes pelouses et de fontaines. C’est ici qu’on visite le Museum d’Histoire Naturelle.
En guise de petit-déj’, je vais m’offrir une petite spécialité locale: une part de panetonne, genre de grosse brioche fourrée de raisins secs, de zestes d’agrumes et de fruits confits. En principe servi à Noël, on le trouve maintenant toute l’année dans les boulangeries “huppées”, comme Marchesi (et gare à l’addition si tu l’achètes au kilo!). Mais c’est si bon…




Au nord-ouest du Duomo, autour de la basilique San Simpliciano, il fait plus calme; c’est un quadrillage de petites rues, çà et là des petits squares, des vieux du quartier qui font leurs emplettes… moins frénétique, plus authentique que les abords luxueux de la piazza del Duomo. C’est agréable d’y flâner. Ici, il y a encore moyen de manger pas cher et pas compliqué dans des petits endroits où les gens du quartier font la bise au patron. Reprenons des forces: une assiette mixte charcuterie-fromage (d’Italie, bien sûr!) avec un verre de lambrusco, ce petit vin rouge légèrement pétillant avec son petit goût de cerise! Le serveur me parle un peu en français, moi je réponds en italien; c’est ainsi profitable à tous les deux. Vive l’échange linguistique!














Pour les fanas de musées, à proximité se trouve la célèbre Pinacoteca di Brera, qui abrite une vaste collection d’œuvres d’immenses artistes tels que Raphaël et ou le Caravage. Quant à l’église Santa Maria delle Grazie, elle abrite une oeuvre qui se vend toute seule tant elle est célèbre: La Cène, célèbre fresque peinte par Léonard de Vinci (pas n’importe qui, le gars); le fait qu’ils étaient 13 à table lors du dernier repas du Christ, avant que Judas ne fasse son sale coup, serait l’origine que le même chiffre porterait malheur! Seulement, sois prévenu(e): faut réserver à l’avance! Ce que je n’avais pas fait…
Petite info complètement inutile: c’est quoi la phobie du chiffre 13? Réponse: la triskaïdékaphobie (va-t-en placer çà dans une conversation…)!
Mais je préfère me diriger vers un autre monument incroyable de Milan: le castello Sforzesco. Bon, le style architectural est beaucoup plus “brut de décoffrage” que la cathédrale, il n’en reste pas moins impressionnant de par sa taille! Il fut construit au 14ème siècle pour servir de forteresse. Plus tard, il a été rénové pour devenir un fastueux palais ducal. Napoléon avait même projeté de le détruire (celui-là, alors 😒) mais heureusement, cette lubie fut remplacée par la création du beau boulevard circulaire autour du château, très agréable à s’y promener. Depuis, le castello abrite différents musées.
En revenant vers la cathédrale, je rencontre d’autres édifices religieux intéressants, comme l’église San Maurizio et la basilique Sant’Ambrogio. Par contre, dans certains coins de la ville, j’ai été frappé parfois par une certaine incohérence entre les styles architecturaux d’immeubles pourtant voisins, où l’historique côtoie le moderne, sans transition. Pas partout heureusement. Mais c’est un ressenti subjectif, aussi…














L’aprem fut chaud, j’ai bien marché, maintenant je vais souffler un peu. En début de soirée, je m’en vais plus au sud de la ville, dans la quartier des “Navigli”. Les Navigli, c’était autrefois un vaste réseau de canaux, réalisé entre les 12ème et 14ème siècles pour relier Milan au grands lacs et à la plaine du Pô. Il servaient à transporter diverses marchandises (entre autres le marbre qui servit pour le duomo); au 19ème siècle, la plupart furent recouverts, et actuellement il en subsiste deux: les navigli Grande et Pavese. C’est encore un quartier bien populaire, super animé le soir avec plein de petits restos et pizzerias le long des canaux.
A l’écart, un petit coin secret, le “Vicolo Lavandai”, qui est un ancien lavoir. Quelques monuments aussi, comme La Porta Ticinese, une des deux portes de l’enceinte médiévale de Milan, ou la basilique Sant’Eustorgio.
BILAN: Je suis satisfait de la découverte de ma “première” ville italienne. Milan ne s’apprivoise pas tout de suite, elle déroute un peu avec son masque prétentieux et snob fait de magasins de luxe et la froideur de certains bâtiments, mais il faut aussi découvrir l’autre Milan, celui des ruelles pavées, des pizzerias de poche et des scooters Piaggio qui pétaradent…











Le lac Majeur (lago Maggiore).
Ce matin, je rejoins l’agence de location de voitures, près de la gare centrale, pour débuter une balade de plusieurs jours à la découverte des grands lacs italiens. C’est génial, j’ai une petite Fiat 500 blanche, une des voitures emblématiques du pays (enfin, la version moderne… mais il y a encore des “ancêtres” des années 1970 qui circulent!). Bon, la sortie de Milan va-t-elle bien se passer? Pas trop mal, la circulation m’a l’air fluide, mais il faut surtout faire gaffe aux deux-roues (scooters et vélos!) qui peuvent débouler derrière, que ce soit de gauche ou de droite! Ensuite, c’est facile de rattraper l’autoroute pour rallier la “pointe sud” du lac Majeur, distant de 70 km.
Ah, le lac Majeur! Il Lago Maggiore en italien, soit “le plus grand”, tient son nom du fait qu’à une époque il était considéré comme le plus grand des lacs préalpins. Mais en réalité c’est le lac de Garde qui détient la palme de la superficie, avec 370 km² contre 212 km² pour le lac Majeur! Je vais en faire le tour dans le sens des aiguilles d’une montre; après Arona, je vais longer la rive ouest. En même temps, j’ai changé de région: je suis (momentanément) dans le Piémont, alors que la rive opposée se situe en Lombardie. Autre particularité: la partie nord du lac se situe en Suisse, dans le canton du Tessin (ben oui, il en prend de la place, Il Signore “Maggiore”!). La route le longe de plus ou moins près sur 65 km, il faut attendre un peu pour commencer à l’admirer (en plus, il se fait désirer!); on n’est pas encore dans sa partie la plus majestueuse, mais les montagnes au loin présagent déjà le régal qui s’offrira à mes yeux!










Hé bien me voilà arrivé à Stresa, une petit ville touristique pas réellement trépidante, mais jouissant d’une belle situation au bord du lac. Un petit côté “bling-bling” ausi, avec quelques hôtels de luxe… Mais si on s’arrête à Stresa, c’est pour rendre visite à trois peties îles posées sur le lac: les îles Borromées. En fait, elles portent le nom d’une puissante famille lombarde, les Borromeo, qui en est propriétaire depuis le 12ème siècle, à l’exception de l’île des Pêcheurs (Isola dei Pescatori). Il y a cinq îles, mais trois se visitent.
Pour y aller, un service de bateaux-navettes fait le trajet entre les îles; on peut même acheter un forfait unique, vachement intéressant, regroupant les trajets et visites des 3 îles. Pour commencer, L’Isola Madre est la plus grande. Elle abrite un magnifique jardin exotique et un beau palais (je n’y suis pas allé). l’Isola Bella, la plus connue apparemment, car c’est là que j’ai vu le plus de monde; elle doit son nom à Isabella Borromeo, qui fit construire le fastueux palais et aménager le jardin, d’où on a de superbes points de vue sur le lac. Enfin, la plus petite, l’Isola dei Pescatori (ou Isola Superiore), encore habitée avec son lacis de ruelles, ses maisons de pêcheurs et sa petite église. Soi-disant restée authentique, les boutiques à souvenirs et les restos un peu racoleurs me donnent l’impression inverse… ou alors il faut venir en basse saison!


























Je reprends ma route, en longeant le lac vers le nord. Les reliefs montagneux s’affirment de plus en plus, offrant des paysages admirables, et je traverse de jolies petites localités, comme Verbania ou Cannero. En même temps, je me rapproche de la frontière avec la Suisse! Il y a toujours des douanes, la Suisse ne faisant pas partie de l’Union Européenne. Connaissant la rigueur helvète, je me demande si je vais être contrôlé, questionné… Qui plus est, je n’ai pas pris le soin d’acheter une “vignette” routière, ne restant pas longtemps dans le pays. On verra.
Nous y voilà. Alors? Rien du tout! J’arrive, je passe, les douaniers parlent entre eux, ne regardent pas les voitures, il s’en foutent un peu, on dirait! Me voilà en Suisse, dans le Tessin! Mais je ne m’y arrêterai pas, ce sera pour une autre occasion: Locarno et le barrage de Contra (* célèbre depuis qu’un certain James Bond y a fait un saut dans le vide dans “Goldeneye”!) attendront bien! Je fais le tour du lac par le nord et bientôt je repasse la frontière italienne; “Buongiorno” aux douaniers qui me répondent tout sourire. La rive côté est du lac est en Lombardie: toujours de beaux panoramas, mais moins de villas et de luxe ostentatoire.






Mon étape de cette nuit, dans un petit hôtel-bar familial, est le petit village de Luino, connu pour son marché hebdomadaire le mercredi. Mais comme c’est lundi, il n’y a pas beaucoup de monde et les petites rues du village sont très tranquilles. La belle perspective sur le lac et les montagnes me confortent dans l’idée que j’ai trouvé un beau point de chute! Et ce soir, j’ai trouvé une petite pizzeria où les habitants viennent chercher leur pizza à emporter; une bonne pizza “4 saisons” croustillante sur les bords… je te jure que c’est autre chose que les pizzas “frisbee en caoutchouc” que tu trouves au supermarché!!








Le lendemain matin, avant de bifurquer vers l’est, je longe encore le lac sur quelques km, qui m’offre ainsi quelques dernières surprises comme le village de Porto Valtravaglia et l’ermitage Santa Caterina del Sasso, étonnant édifice accroché à la falaise, creusé dans la roche directement en surplomb du lac. Il est même possible de le rejoindre par bateau depuis Stresa.








Le lac de Côme (lago di Como).
Ce matin, je quitte le lac Majeur… pour rejoindre un autre lac: le lac de Côme. Il est distant de 70km, il faut compter un peu plus d’une heure par les routes nationales; elles sont certes bien entretenues, mais il y a beaucoup de poids-lourds, et ce malgré un réseau autoroutier dense et efficace. Après être passé près du petit lac de Varese, me voilà arrivé à Como, à l’extrémité sud du lac de Côme. Le stationnement est souvent laborieux en Italie: les marquages bleus sont payants, les jaunes à l’attention des résidents et les places “blanches” gratuites sont aussi rares que les cerisiers en Alaska… Pour ne rien arranger, dans les villes, les centres anciens sont “ZTL” (Zona traffico limitato, pas besoin de traduire!). Des caméras intelligentes récupèrent les plaques de contrevenants, et gare aux amendes, ça rigole pas!
Premier contact avec le lac, avec son petit port de plaisance et les montagnes boisées qui s’étirent déjà au loin; le lac de Côme (ou Lario, appelé ainsi du temps des Romains)), ressemble à un “Y” à l’envers visualisé sur une carte, et fait environ 140km de pourtour. Il est le lac le plus profond d’Italie. Comme on le verra, le relief montagneux plus accentué et sa forme irrégulière lui confèrent un terrible atout “charme”! Les gens friqués et pas mal de gros noms du showbiz l’ont bien compris et ont investi ses rives, possédant des villas dont le prix d’achat te ferait tomber dans les vapes!
Alors Côme, c’est une charmante petite ville située à l’extrémité de la branche sud-ouest du “Y”. Pas encore trop touristique (les gens préfèrent foncer voir les villas!), elle recèle une jolie zone piétonne; elle n’est pas en reste côté monuments, avec sa cathédrale Santa Maria Assunta et sa basilica Sant’Abbondio. Bref, une petite halte sympa! Je vais à présent longer la rive ouest du lac. Et c’est très prometteur, les échappées sur la forme étirée du lac entouré de montagnes sont sublimes.











Près de Lenno, je vais visiter une des opulentes villas emblématiques du lac: la Villa del Balbianello. Accessible en 15 minutes à pied via un sentier boisé (ou en bateau, selon les jours), la villa est entourée d’un parc fleuri qui ressemble à une proue de bateau à l’assaut du lac. Elle a été construite en 1787 sur les ruines d’un couvent par le cardinal Durini. En 1988, la villa est devenue accessible au public. Du parc et de la loggia de la villa, la vue sur le lac touche au sublime!
Quelques km plus loin, la splendide Villa Carlotta est un palais construit au 17ème siècle par un influent banquier milanais, Giorgio Clerici. Elle est composée d’un parc botanique de 7 hectares et d’un musée d’art. Le nom de “Carlotta” vient de la princesse Charlotte de Prusse, qui reçu cette villa en cadeau. Désolé, je ne l’ai pas visitée.
Et je n’ai pas eu non plus le temps de voir la Villa Oleandra, la propriété de George Clooney, située 20km plus au nord. Dommage, il m’avait proposé de venir prendre un Nespresso, il avait tant insisté… Une autre fois, George!

Ouais ça se voit qu’il est contrarié, mais bon… je voyage, j’ai des priorités, George…















Je poursuis le tour du lac, à travers des paysages d’une beauté captivante, avec une petite brume de chaleur sur l’eau à l’horizon. La route suit le lac au plus près, en même temps c’est dommage qu’il n’y ait rien de prévu pour les véhicules si on souhaite faire un arrêt-photo! Je lâche un “waouw” de stupeur tellement c’est beau (si, je te jure).





Sur la rive est, je m’arrête à Varenna pour une double raison: d’abord ce petit village est mignon comme tout avec ses maisons colorées, son église et sa promenade en bordure du lac. Ensuite pour une raison “stratégique”: si je veux rallier Bellagio , mon étape du soir, en voiture, j’en ai pour 45km et 1H30 en passant par Lecco. Mais il existe un service de car-ferries circulant entre Varenna, Bellagio et Menaggio. Durée du trajet: 15 minutes pour quelques km et à peine 10€! Courte mais chouette traversée, le visage au vent, SUR le lac! Sur le bateau j’ai même croisé un jeune couple de français du nord (je ne me souviens plus de quel coin) qui faisait le tour du lac en Vespa.
https://www.navigazionelaghi.it/risultati?lake=Como







Bellagio, c’est un peu le village “star” du lac de Côme. Souvent appelé le Saint-Tropez italien, c’est vrai que l’endroi est plutôt huppé et s’affiche comme le repaire des Milanais aisés qui y viennent en weekend. Rançon du succès et revers de la médaille: il est très touristique aussi. Pour l’hébergement pas cher, ici c’est raté; il vaut mieux s’excentrer un peu du village pour voir les prix baisser un peu, comme cet hôtel acceptable, aux prix pas trop “coup de massue”. Sinon, hormis la façade du lac avec ses restos attrape-touristes, le vieux village, avec son église, ses ruelles et ses escaliers, est encore assez calme en cette fin de mois de juin, c’est chouette de s’y perdre au gré des petites venelles. Plus au nord, à l’extrémité de la pointe, un mini-port de pêche et une petite jetée en pierre montent la garde devant un paysage de conte de fées. Quelques habitants pêchent à la ligne, côte-à-côte. Il est trop beau, ce lac!










Bergame.
Je quitte le magnifique lac de Côme pour rejoindre d’abord Lecco, en passant par une route de moyenne montagne qui monte au col de Ghisallo. De là-haut, les points de vue sur la branche droite du lac sont terribles (du moins, quand la brume ne s’en mêle pas)! Au sommet du col, voilà une étonnante petite chapelle dédiée… au vélo! La “Madonna del Ghisallo” est considérée en Italie comme la “Patronne universelle des cyclistes”. De nombreux “géants” de la Petite Reine ont offert soit un maillot, soit leur monture, tels Bartali, Coppi, Merckx, Gimondi… Tout à côté, un petit musée jouxte la statue de deux grands cyclistes, Coppi et Bartali. Celà me fait repenser à la chapelle N-D-des-Cyclistes à Labastide-d’Armagnac, dans les Landes.
Après ma descente (non pas en vélo, mais en voiture, désolé!) vers Lecco, 40km me séparent encore de Bergame.


Un trajet d’une heure m’amène au sud de la ville, près de la gare où, ô surprise, je trouve un grand parking gratuit! Mais c’est un peu l’anarchie pour se garer, mais avec le petit gabarit de la Fiat 500, je m’en sors bien (j’aurais loué une Hummer, j’étais pas dans la m….)! En outre, pour atteindre la “Ville Haute”, il me faudra marcher un peu.
Bergame, (* en italien Bergamo)”la ville des montagnes” est bien souvent occultée par les touristes qui préfèrent découvrir le lac de Garde. Tant pis pour eux, tant mieux pour moi! Alors, ici nous sommes toujours en Lombardie (à 60 km de Milan), et la ville se scinde en 2 parties: la “Ville Basse” (Città Bassa), assez moderne mais comptant 2 ou 3 belles églises, et la “Ville Haute” (Città Alta), un petit bijou médiéval entouré d’une puissante enceinte datant du 16ème siècle, super bien conservée, ce qui ne gâche rien!
Pour y grimper, soit on muscle ses mollets via des petites ruelles pavées et pentues, ou pour les flemmards, il y a un petit funiculaire sympa qui les amène à l’entrée de la vieille ville. Une petite merveille, entourée de 5km de remparts et percée de massives portes fortifiées. Les rues sont pavées ici, alors madame, mademoiselle, crois-moi laisse tomber tes hauts-talons… Un avantage certain, c’est que ce centre ancien est assez petit, alors on passe d’un monument à un autre en très peu de temps! Alors, que voir de beau ici? la Piazza Vecchia et sa basilica Santa Maggiore (merveille d’architecture), le Duomo (cathédrale), et la Torre Civica ou “Campanone”; Cette dernière, haute de 52m, abrite la plus grosse cloche de Lombardie (d’où son nom Campanone, “Grande Cloche”, qui fut ensuite donné à la Tour). Et chaque soir depuis 360 ans, à 22H, elle sonne 100 coups de cloche qui jadis prévenaient les habitants de l’imminente fermeture des portes fortifiées. Comme quoi… ne te couche pas trop tôt à Bergame! La Piazza Vecchia est aussi bordée par lePalazzo Nuovo et le Palazzo della Ragione.
Autour de la place, c’est un lacis de petites rues anciennes, avec quelques boutiques de produits régionaux. Je remarque une autre tour, la Torre del Gombito, au sommet de laquelle on peut grimper pour une vue panoramique sur Bergame, à 52 m de hauteur. Les deux tours de la ville préfigurent déjà celles de Bologne ou de la Toscane.
C’est pas tout çà, il est presque midi, je vais casser la graine! Je m’offre une belle assiette de “casoncelli” genre de raviolis farcis avec viande de bœuf et salami, auxquels on ajoute des morceaux de poires et des raisins secs. Recette locale, apparemment, à laquelle j’ai fait honneur en laissant une belle assiette vide…




















Bon, comme la journée n’est pas finie, on n’irait pas voir notre prochain lac?
Le lac d’Iseo (lago d’Iseo).
A 30 km à l’est de Bergame, je vais maintenant aborder le lac d’Iseo par le sud, en passant par sa “porte d’entrée”, Sarnico. Le Lac d’Iseo, entre le lac de Côme et le lac de Garde, est certes plus modeste en taille , et peut-être un peu moins connu que ses grands frères (24 km de long pour 5 km de large), mais il présente l’avantage d’être moins fréquenté par les touristes, il est plus “confidentiel” et prisé des gens de la région. Autre chose importante: c’est ici que sont nés les mythiques bateaux en acajou Riva! Existent-ils toujours? Oui mais… va voir ici, tu vas tomber…
Je vais le contourner d’ouest en est, toujours accompagné de ce superbe environnement montagneux; j’aime bien ces petites routes qui le longent le plus près possible, il n’est pas envahi par des villas cossues comme j’ai pu le voir les jours précédents! Les villages sont discrets et pas trop touristiques, comme Predore, entre autres. Mis à part cette inesthétique cimenterie sur la rive ouest (mainteannt, si elle est pourvoyeuse d’emplois, tant mieux), c’est encore une fois un plaisir que d’évoluer le long de ces lacs italiens! Sur la rive droite, la montagne plongeant parfois dans les eaux a nécessité la construction de quelques tunnels routiers.










J’arrive bientôt à Sale Marasino, sur la rive est, où je vais m’arrêter et laisser la voiture jusqu’à demain. Non non, je ne dors pas ici… mais regarde en face, là-bas, sur le lac. Une île! C’est là que je vais: la petite île de Monte Isola est une petite pépite d’à peine 10 km de circonférence, posée en plein milieu du lac d’Iseo. La majorité des visiteurs y passent une journée, très peu y restent la nuit. Hé bien je ferai partie de ces “très peu”, car c’est sur Monte isola que je ferai un bon dodo cette nuit! Je la rejoins non pas à la nage, mais avec un excellent service régulier de bateaux qui font la traversée en 5 minutes.
Débarquement vers 17H à Carzano, charmant petit village du nord de l’île. Et je ne t’ai pas dit un truc génial: Monte Isola est une île sans voitures! Seul outil de liaison entre les hameaux, un service de minibus fait le tour de l’île pour 2€ le trajet. J’en attrape un justement pour rejoindre le hameau de Siviano (qui n’est qu’à 2 km à pied, mais c’est pas pour une fois), à l’ouest de l’île, au coeur duquel se cache ma petite chambre d’hôtes. Bon choix, car Tina la patronne tient aussi un petit snack-bar au village. Je m’envoie vite fait un p’tit panino avec des patatine (des frites en italien!) et une bonne bière Moretti.


Il fait un peu plus frais en ce début de soirée (le soleil a bien tapé aujourd’hui!), allons un peu explorer Siviano et ses alentours. Des petites ruelles parfois surmontées d’un porche, une mairie toute riquiqui avec son ancien (et incongru) canon-mitrailleur devant, une vieille église… Il faut de temps en temps se mettre sur le côté pour laisser passer un scooter Vespa qui traverse le village à une allure pas modérée du tout (!) ou même un de ces marrants petits Piaggio Ape, tu sais ces petites camionnettes à trois roues qui pétaradent et qui savent tout faire! Il y a aussi un sentier qui passe d’un village à l’autre, d’un côté des jardins, des oliviers et des vignes, et de l’autre les eaux bleues du lac où se reflètent les montagnes. Ouais bon, on aperçoit aussi la cimenterie mais on va pas la photoshoper non plus…
Bref, un petit univers à part, où je n’ai pas croisé un seul touriste, mais plutôt des jeunes en scooter ou l’un ou l’autre vieux du village. Et les “buongiorno” ou “buena sera” sont plus faciles ici pour établir le contact, je parle avec un vieux bonhomme tout sympa sur le pas de sa porte pendant 20 bonnes minutes (c’est parti de rien, une banalité sur la météo, et puis…). Un bon souvenir que cette petite Monte Isola!


















Le lac de Garde (lago di Garda).
Ce matin, après avoir repris le minibus et le bateau, je finalise le tour du lac d’Iseo avec un petit stop à Iseo, petit village sympa bordant le sud du lac. Grosse journée aujourd’hui: ce matin, je rejoins, au bout d’une heure de route, la petite ville de Desenzano del Garda, porte d’entrée sud du plus grand lac d’Italie, j’ai nommé: le lac de Garde (lago di Garda ou lago di Benaco)! Les dimensions de la bête: 370km² (le lac d’Iseo qu’on vient de quitter fait 65 km²), 52km de long et largeur maximale de 17km, pour une circonférence d’environ 160km. Histoire de copier son copain le lac Majeur, il se permet de monopoliser trois régions: la Lombardie à l’ouest, la Vénétie à l’est, et le Trentin-Haut-Adige au nord. On pourrait dire qu’il est “double”: le “Haut-lac (Alto Lago) au nord, un étroit couloir allongé entre deux falaises et le “Bas-lac” (Basso Lago), aux rives moins escarpées, plus vastes.
Je suis enfin face au lac à Desenzano del Garda: c’est vachement différent des lacs précédents! Les montagnes encaissées ont fait place à un relief presque plat (mais montagneux tout au loin), et l’eau s’étend jusqu’à l’horizon; on se croirait face à la mer! Sinon, Desenzano est un petit coin agréable, avec son petit port de plaisance, sa place à arcades et son ancien chateau. Plutôt tranquille… contrairement à ma destination suivante!















À 10 km à l’est, se trouve sans doute le coin le plus touristique du lac: Sirmione. Sur la carte, c’est cette large “langue” de terre qui s’avance dans le lac, au sud. Cette ville fortifiée est un des “musts” du lac de Garde. Oui, mais… Encore faut-il y arriver. Pour se garer, c’est la guerre!! C’est partout payant, allez allez, il faut cracher les p’tites pièces pour madame la machine! Oh, des places gratuites? Erreur, ce sont les parkings pour les résidents des trop nombreux hôtels!
Il y a beaucoup de monde aussi, et on n’est qu’en semaine! J’aimerais pas trop y être en plein mois d’août… Mais il faut avouer que l’entrée en ville est spectaculaire, quand on se trouve face au massif chateau du 13ème siècle avec ses douves et son pont-levis. Les petites ruelles pavées bordées de maisons anciennes pourraient avoir plus de charme s’il n’y avait pas ces restos, ces glaciers et boutiques à souvenirs pour touristes. Dans un coin plus calme se cache l’église Santa Maria Maggiore. Et plus au nord, les “grottes de Catulle”, qui ne sont pas des grottes, mais les vestiges d’une immense villa romaine. Ah bon?! Au 14ème siècle, la villa effondrée et envahie d’herbes ne laissait pas imaginer une habitation mais plutôt des entrées de grottes. Il fallut des fouilles ultérieures pour découvrir enfin la villa romaine.













Bon, ma voiture et moi on a la remontée du lac vers le nord nous attend! Il y a quand-même 65km de Desenzano jusqu’à Riva del Garda. Il faudra attendre de nombreux kilomètres avant de vraiment longer le lac. Il est immense, et n’a pas la forme échancrée et irrégulière des lacs Majeur et de Côme! Pour le moment je ne vois même pas la rive opposée! Puis le paysage devient plus montagneux et le lac commence à se “rétrécir”, et on distingue de mieux en mieux les rives orientales. Et voilà qu’on change de région: me voilà dans le Trentin-Haut-Adige. L’environnement devient superbe, hormis les nombreux tunnels qu’il faut se taper sur la route!
J’atteins l’extrémité nord du lac, à Riva del Garda, une petite ville jolie comme un coeur, entourée de montagnes et faisant face au lac. Assez touristique (mais moins que Sirmione), d’ailleurs j’entends pas mal parler allemand; la ville n’en reste pas moins agréable pour flâner (surtout le long du lac, un enchantement!). Elle n’est pas avare de monuments: le Palazzo Pretorio du 14ème siècle, le Castello au bord du lac, ainsi que les anciennes portes médiévales. Un chouette endroit, vraiment. Avant de repartir, un petit plaisir sucré avec une petite glace noisette (gelato nocciola) au bord du lac… Dolce vita!














Lors de ma remontée vers Riva, une chose m’a frappé: la température s’est abaissée de 4 ou 5 degrés. Contraste thermique entre la plaine et les montagnes, certainement… Mais il est temps de faire connaissance avec l’autre rive et de descendre vers le sud. La route longe le Monte Baldo, une petite chaîne de montagne, et suit le lac au paysage montagneux époustoufflant. Je passe à Malcesine, sans m’y arrêter; pour info, elle possède un chateau-fort plutôt impressionnant, en surplomb du lac. Et ce que j’appréhendais se réalise, à savoir la re-hausse de la température, qui a décidé aujourd’hui de dépasser les 30°C! Déjà hier, il faisait chaud. Bon, faisons avec…
Mon étape de cette nuit, c’est Torri del Benaco, un ancien village à l’atmosphère paisible malgré des touristes un peu nombreux parfois (mais ils viennent surtout voir le chateau médiéval et après bye-bye, ils ne restent pas). Très bien situé le long du lac, avec un petit port de pêche, des maisons à arcades et son église entourée de rues piétonnes. Mon programme ce soir? Une assiette de charcuterie régionale avec un verre de Bardolino (un rouge de Vénétie), une balade le long du lac et une pause les pieds dans l’eau, le regard perdu sur le lac et les montagnes en face…









Vérone.
J’ai pas vraiment bien dormi. J’avais trouvé un petit hôtel avec une chambre face au lac (vue magnifique), mais aussi face au soleil qui a bien tapé l’après-midi! Résultat: une pièce un peu “sauna”, un peu atténué en dormant sur le dos, le torse mouillé d’eau froide! Je mets jamais la clim’ dans une chambre, c’est un choix. J’espère mieux dormir la nuit prochaine.
En attendant, je termine mon tour du lac de Garde avec Peschiera del Garda, au sud, une jolie petite ville fortifiée à l’embouchure du fleuve Mincio. D’un côté les remparts, de l’autre le lac, un tableau idyllique!





Je dis au revoir au lac de Garde, et en même temps à la région des lacs, direction Vérone (Verona), à 30km de là! Je suis maintenant en Vénétie. Un grand parking gratuit à deux pas de l’entrée sud de la ville, suffisamment rare pour être souligné! Un stop rapide au supermarché pour 2 bouteilles d’eau; en Italie, outre les sempiternels Carrefour et Lidl, on trouve d’autres enseignes comme Coop, Pam ou Crai pour les “petits”, et Essalunga, Conad ou Despar pour les plus grands en taille.
Ah, Vérone! On aurait bien du mal à la situer sur une carte, mais ce nom parle à tout le monde grâce à une des plus belles histoires d’amour de la littérature: “Romeo et Juliette” de Shakespeare (je l’ai bien écrit?); Bien sûr, il y a un musée dédié aux deux tourtereaux, et les amoureux transis peuvent se faire photographier sur le mythique “balcon”! La foule de visiteurs en mal de romantisme qui défile pour le contempler est nombreuse et compacte, il a fallu jouer des coudes… On n’a pas dû dû les informer que cette histoire n’a pas réellement existé, que c’est une pièce de théâtre et que ce balcon est “artificiel”! Pour un coup de marketing touristique visionnaire, c’est bien joué, Vérone! Ajoutons à cela un mur recouvert de mots doux sur papiers en tous genres, style emballages bonbons, mouchoirs en papier, parfois collés au chewing-gum… L’amour a parfois des concepts étonnants.
Mais Vérone, ce n’est pas que çà! Cette ville, presque lovée amoureusement (!) dans un méandre du fleuve Adige, a d’autres attraits. A commencer par ses célèbres arènes, dont l’amphithéâtre est l’un des plus grands au monde, et à l’époque romaine, il pouvait accueillir jusqu’à 30.000 personnes. En comparaison, le Palais Omnisports de Paris-Bercy ne dispose “que” de 17.000 places assises. Il me rappelle un peu celui de Nîmes (je parle pas de Bercy, là)! Des opéras et spectacles lyriques y ont lieu en été.
Vérone a eu aussi une vocation militaire, avec l’impressionnant Castelvecchio construit au 14ème siècle. Il fut bâti pour la famille Scaligeri (joli petit appart’, et il n’y avait pas Stéphane Plaza à l’époque 😁😁!), avant de devenir un bâtiment militaire, pour se muer ensuite en musée en 1925. Dans son prolongement, le Ponte Scaglieri enjambe l’Adige et servait de “sortie de secours” du chateau en cas de coup dur; c’est pour çà qu’il est fortifié.



