Et le périple continue! La deuxième partie du voyage nous avait conduit entre autres à Venise et Florence, la “porte d’entrée” de la Toscane. C’est justement à la découverte de cette fabuleuse région, entre cyprès, vignobles et petits villages de rêve que je t’emmène. On va se régaler (au propre comme au figuré)! Andiamo!


Lucca.
Ce matin, direction l’aéroport de Florence, grâce à une efficace ligne de bus qui fait le trajet en 20 minutes à partir de la gare (6€ le trajet). Je ne prends pas l’avion, c’est ma voiture de location que je viens chercher. Je me suis concocté un p’tit circuit en Toscane à ma façon, je crois que ça va te plaire!
Je quitte Florence pour aller vers l’ouest, mais contrairement aux touristes “short-casquette” je ne fonce pas tête baissée vers Pise et sa tour (on y viendra, mais chaque chose en son temps). Bref, après 80 km pour un trajet d’une heure, je m’arrête à Lucca (Lucques en français), une belle petite ville fortifiée entourée de 4 km de puissants remparts, ceux-ci jalonnés de grosses tours en briques. Datant du 16ème siècle, ils sont vachement bien conservés et feraient pâlir Vauban de jalousie! 150 ans de boulot, quand-même! Ils sont cernés par un boulevard circulaire et on peut se balader sur l’agréable chemin de ronde planté d’arbres. Il est facile de se garer, et la cité est épargnée par la cohue touristique; comme je disais, Pise n’est qu’à 20km, alors les visiteurs font souvent l’impasse sur Lucca! Et pourtant, elle en a des atouts!




Le truc chouette, c’est que le centre historique est piétonnier. J’entre en ville par une majestueuse porte fortifiée, à côté d’un tout petit canal, et j’arrive sur la très belle (et calme) Piazza San Martino, où se trouve la cathédrale! Bon, c’est pas Florence ni Milan, mais sa façade de marbre et son campanile lui donnent une touche d’élégance. Sur un des piliers du portique de la façade, est gravé un labyrinthe d’environ 50 cm représente. Les fidèles en suivaient le parcours du doigt. Un truc bizarre quand on regarde l’édifice: une arcade est plus petite que les deux autres! Il paraît que c’est l’architecte qui se serait gouré dans ses plans et aurait “buté” contre le campanile! L’histoire ne dit pas s’il rajoutait quelque chose dans son café au p’tit-déj…









Elle est bien agréable, cette petite ville, et qu’est-ce qu’il y a comme églises! Pas trop de monde, les rues piétonnes étroites et les placettes lui donnent un petit cacher médiéval pas désagréable. Voici maintenant l’épicentre de Lucca, la Piazza San Michele, où se dresse la chiesa San Michele in Foro. Excellent point de chute, dans un modeste petit bar, pour casser la graine: alors… un petit panino, je le prends au gorgonzola et au miel. Le gorgonzola, c’est un peu le cousin italien du roquefort.
Tana del Boia – Piazza San Michele, 27.
En parlant de panino, tu sais que le pain toscan est sans sel? Celà remonte au Moyen Age, quand les paysans n’acceptaient pas de payer une taxe sur le sel; alors plus de sel dans la fabrication du pain! Mais à vrai dire, ce n’est pas plus mauvais!










Encore un mot sur la curieuse Piazza dell’Anfiteatro, de forme ovale car construite sur l’emplacement d’anciennes arènes romaines du 2ème Siècle av. J.-C.



Carrare – Colonnata – Viareggio.
Plutôt que de continuer vers le sud, je pars vers le nord de la Toscane, moins couru des touristes. Par les petites routes, souvent bordées d’arbres, c’est vraiment agréable d’évoluer dans ces paysages bucoliques alternant collines boisées, parcelles de vignes et petits villages.
Dans l’après-midi, j’arrive à Carrare (Carrara). C’est une jolie petite ville, peut-être un peu assoupie, avec un petit centre ancien bien sympa. La Piazza Alberica, avec sa “Fontaine du Lion”, est bordée de maisons colorées, et la cathédrale est entièrement bâtie en marbre blanc. Le marbre, Carrare… je pense que ça a dû te faire “tilt”, non? Le marbre de Carrare est reconnu mondialement pour sa qualité inégalée, et a servi à l’édification d’innombrables églises et bâtiments, surtout en Toscane. Dans la ville, on peut visiter des ateliers de sculpture sur marbre.






Au-delà de Carrare, au loin, commencent les Alpes Apuanes; tu vois les cimes des montagnes recouverts de blanc? Des neiges éternelles? Perdu (non, pas de gage…)! C’est de la poussière de marbre, provenant des carrières à ciel ouvert qui se situent tout là-haut. Tiens, ça tombe bien, c’est là-bas que je vais! J’emprunte une petite route de montagne qui grimpe, à travers un saisissant paysage de montagnes dont les parois mises à nu dévoilent le blanc éclatant du marbre. J’atteins la Cava Fantiscritti, une importante carrière de marbre qui organise d’intéressantes visites guidées. La piste en sens unique (heureusement!) traverse un long et inquiétant tunnel, avant de déboucher sur un vieux pont. Au loin, les engins de chantier ressemblent à des jouets.
La visite se fait à bord d’un robuste 4X4 Land-Rover, qui grimpe à l’assaut d’une piste aux virages serrés et à forte déclivité. Gilet fluo et casque de chantier obligatoires! La taille des blocs de marbre est aussi impressionnante que la vue qu’on a de là-haut! La mer scintille au loin, et on devine dans le lointain les premiers reliefs montagneux de la Ligurie, région voisine de la Toscane.









Quelques km plus loin, voici un petit village de montagne qui n’a l’air de rien, et qui pourtant fait accourir les gourmands. C’est ici, à Colonnata, qu’est fabriqué et affiné le fameux lard blanc, au parfum et à la saveur uniques. Son secret? Il est affiné dans des vasques de marbre, par couches, avec du sel, des épices et des herbes aromatiques (romarin,ail…). Ces vasques sont ensuite refermées, afin que le lard s’affine pendant 6 mois. On peut en acheter, et même le déguster sur un bout de pain gratuitement. Expérience gustative mémorable, approuvée à 100%!





Ce soir je me pose à Viareggio, une petite station balnéaire le long de la mer Ligure. Pas trop huppée, elle est plutôt populaire, en effet elle attire pas mal de toscans et d’italiens le week-end. Il y a même un petit côté désuet avec ses maisons à façade Art Nouveau du 19ème siècle. Elle dispose d’une longue plage de sable, mais c’est bien dommage qu’une grande partie soit privée! Un bien moche alignement de transats et parasols! Pour trouver une plage libre, il faut aller plus au sud, traverser le canal et passer par la zone des chantiers navals (le soir ça peut être assez glauque comme atmosphère). Mais la promenade de bord de mer, avec ses petites restos et pizzerias, est chouette à faire et on peut manger pour pas cher!






Pise.
Je quitte Viareggio ce matin pour me rendre à 20km, pour visiter une ville emblématique de la Toscane. Son nom est connu du monde entier, nom auquel on associe une certaine tour, qui a le toupet de se tenir de travers: PISE!
Hé oui, c’est cette tour penchée qui a fait la légende “touristique” de Pise (Pisa)… et un peu son malheur. Les groupes en autocars s’arrêtent 1 ou 2H maxi, on fait coucou à la Tour, petite photo où on fait semblant de la retenir pour pas qu’elle tombe (euh, faites gaffe à vos lombaires, elle pèse 14.000 tonnes…), et puis bye bye Pise! tout çà sans avoir vu la ville elle-même. Mais tu te doutes que je vais aussi te montrer une autre Pise, méconnue!
Un bon tuyau pour se garer: il y a un grand parking gratuit au nord-est de la ville, ensuite le centre est à 20 minutes de marche. Il faut dire aussi que Pise est entourée de remparts! Ils ceinturent le centre historique. Et j’arrive enfin sur la Piazza dei Miracoli (Place des Miracles), le point névralgique touristique! Les premiers touristes affluent déjà, les vendeurs de bimbeloteries aussi (😡 je HAIS les perches à selfies!!). La Piazza regroupe en fait plusieurs monuments. Le duomo (cathédrale), édifice magnifiquement paré de marbre, impressionne par ses dimensions et son intérieur avec ses colonnes de granit. Face à elle, le baptistère, qui ne fait pas non plus dans la modestie avec son dôme de 55m de haut! D’ailleurs, c’est le plus grand baptistère d’Italie. L’intérieur est presque vide, il en résulte une acoustique exceptionnelle. Sur les flancs de la Piazza, le Camposanto est un cimetière monumental, composé d’un immense cloître tout en longueur avec de hautes fenêtres gothiques.
Mais le monument qui vole la vedette aux autres, c’est bien elle, la tour penchée, qui en réalité est le campanile de la cathédrale! Haute de 56m, son inclinaison viendrait de la nature meuble du sol, ayant provoqué un affaissement, et de la plaine alluviale sur laquelle elle repose. L’Arno (le cours d’eau qui traverse Florence) passe aussi par Pise! Dans les années 1990, elle a subi une importante rénovation en vue de la stabiliser. Il paraît même que peu à peu elle se redresse d’elle-même!
Tu trouves pas qu’elle ressemble un peu à un téléscope géant? Les touristes s’en donnent à coeur joie pour faire semblant de la soutenir, c’est parfois un peu con mais chacun son truc, ils font rien de mal. Ils sont devenu une “attraction” en eux-mêmes! Maintenant, si la tour se redresse vraiment, ils vont faire quoi? Faire semblant de la pousser pour qu’elle repenche, peut-être… On peut grimper à son sommet, en déboursant…18€ quand-même, c’est pas donné car la vue de là-haut n’est pas si terrible (excepté sur la Piazza). La montée et la descente sont assez marrantes car elles suivent l’inclinaison de l’édifice. Y en a certains qui n’étaient pas à l’aise!















Et maintenant, allons faire un tour dans la ville de Pise, qui est trop souvent occultée des visiteurs. L’Arno coupe la ville en deux et décrit une courbe élégante, bordé par de beaux immeubles jaunes à volets verts. La vaste Piazza dei Cavalieri est le centre de la vie estudiantine, en effet c’est ici que siège la Scuola Normale Superiore, l’université de Pise. Des petites rues piétonnes, des façades colorées, des placettes à arcades… voilà ce que ne voient pas la plupart des touristes qui se cantonnent seulement à la Piazza dei Miracoli!










Livourne.
Je pensais d’abord me diriger vers l’intérieur de la région vers l’est, mais j’ai changé d’idée avec un petit crochet de 25km pour voir la ville portuaire de Livourne (Livorno). Cet actif port de commerce est aussi le point de départ (ou d’arrivée) des ferries pour la Corse et la Sardaigne.
Livourne n’est pas vilaine du tout, bien qu’elle ne possède pas de monuments majestueux comme Florence. Il faut dire qu’elle fut détruite à 90% lors de la Seconde Guerre Mondiale, et que sa reconstruction s’est orientée vers les aspects d’une ville moderne. Celà me fait penser au Havre, en Normandie, qui a connu plus ou moins la même histoire.
La Piazza della Republica est immense, avec ses deux statues, une à chaque extrémité. L’imposante Fortezza Nuova se trouve à côté; construite en briques rouges et en forme de pentagone, elle date du 17ème siècle. Elle est entourée d’eau et on y accède par un pont-levis. elle n’a jamais vraiment servi, et depuis les années 1960 c’est un jardin public. Bonne initiative!
La vieille ville de Livourne est sympa, avec ses petits canaux qui lui donnent parfois un lointain air de Venise. Je trouve qu’elle n’est pas assez appréciée à sa juste valeur, les touristes préférant se ruer vers les embarcadères des ferries. Enfin bon… Tiens, il existe une autre forteresse, la Fortezza Vecchia, qui se situe près du port maritime. Elle a de l’allure, avec ses douves où s’alignent des petits voiliers, mais elle est pas mal délabrée, c’est dommage.










Volterra.
Je pars vers l’est, à 70km de Livourne. Après une longue et ennuyeuse portion de voie rapide, je sillonne les petites routes de la Toscane rurale. Le paysage change, devient plus verdoyants et dégagé; les collines ondulent et se couvrent de champs de blé, de prairies et d’oliviers. Les cyprès, emblématiques de la région, font leur apparition.
Je me rapproche de ma destination. Au détour d’un virage, je tombe sur un bâtiment apparemment à l’abandon. C’est la Badia Camaldolese, une ancienne abbaye abandonnée au siècle dernier, car bâtie près de falaises sablonneuses très friables, appelées ici les Balze. Au fil du temps, tout celà s’est érodé dangereusement et on peut supposer qu’un jour, ce vénérable édifice monastique fasse le grand plongeon! Quelques temps après, je longe enfin les solides murailles de Volterra. Pour se garer, un bon plan: oui, il y a bien un vaste parking mais il est payant! En passant outre et en descendant encore sur 300m, on en trouve un gratuit! Un long escalier de pierre permet de rallier la vieille ville.
Volterra, c’est une petite ville touristique, certes, mais au moins elle n’est pas encore défigurée par des boutiques de souvenirs et des terrasses invasives. Il n’y a pas trop de foule, et c’est un plaisir que de parcourir les ruelles qui montent et descendent (car Volterra est perchée sur une colline). Cette ville est un vrai “puzzle” historique: d’origine étrusque (un fantastique musée d’archéologie étrusque à découvrir!), puis romaine (le théâtre romain, bien conservé, et les ruines des thermes), son aspect actuel est plutôt médiéval. Son épicentre est la Piazza dei Priori, entourée de palais du 14ème siècle. Je n’ai pas d’adjectifs pour décrire la beauté, l’homogénéité de cette place, une des plus belles de Toscane, c’est dit! Tout près, le duomo de style roman tient compagnie au baptistère. C’est très courant, les baptistères, en Toscane! Quoi d’autre? Ah oui, il y a aussi un “musée de la torture”… mais il y en a 5 en Toscane, exactement identiques. Je n’ai pas visité… enfin chacun fait ce qu’il veut.




















Je suis franchement content de m’être arrêté à Volterra. La soirée se profile, je ne dormirai pas à Volterra, mais en plein milieu de la campagne environnante, dans un paysage ondoyant de champs de blé et de parcelles d’oliviers, où la notion de surface plane semble être abolie. Je passe la nuit dans un agriturismo isolé; c’est l’équivalent des “vacances à la ferme”, souvent une exploitation agricole, encore en activité. La ferme ( en italien: fattoria) est au bout d’une piste chaotique, bordée de cyprès et entourée de champs et de pâtures. Les moissons vont bon train, des champs sont déjà coupés. Face à moi, Volterra, les falaises “Balze” et l’abbaye. Les moutons de la ferme paissent en contrebas, je m’approche pour les voir. Voilà que j’entends de gros aboiements, et que je sache ce n’est pas le cri du mouton! En fait, ce sont deux gros “patous”, tu sais les gros chiens bergers des Pyrénées qui s’intègrent au troupeau et le défendent. Bon, vaut mieux s’éloigner calmement. N’empêche c’est bizarre de trouver cette race de chien sous un climat aussi chaud! L’endroit où j’ai donc passé la nuit, c’est ici.






Colle di Val d’Elsa – San Gimignano – Monteriggioni.
Départ matinal, à travers ces superbes paysages vallonnés où les vignes alternent avec champs et prairies, c’est bucolique à souhait! Sur la route, je fais une courte halte à Colle di Val d’Elsa, une ville en deux partie: la Ville Basse, sans grand intérêt, et la Ville Haute, qui a davantage de gueule, ayant gardé tout son aspect médiéval avec ses fortifications, ses hautes maisons anciennes et son Duomo. Colle di Val d’Elsa est connue comme la “ville du cristal”, en effet elle en assure environ 15% de la production mondiale (pas mal pour une ville de taille aussi modeste). Il y a un excellent musée qui est consacré à cette industrie.










Située 10km au nord, San Gimignano apparaît sur son promontoire. Cette cité fortifiée est incontournable lors d’une visite de la Toscane! Volterra m’avait séduit. En sera-t-il de même pour San Gimignano? C’est ce que nous allons voir… La route contourne la cité, avec un grand parking payant (encore!) en contrebas. Je me suis garé gratos 500m plus loin, moyennant 10 petites minutes de marche. Mais j’ai déjà aperçu trois autocars de tourisme…aïe j’aime pas trop çà! J’entre dans la cité par une porte fortifiée. Oui, il y a plus de monde qu’à Volterra, mais ce n’est pas la grande cohue, c’est encore supportable.
On va pas se mentir, c’est une ville extraordinaire de beauté, qui a su garder intact son aspect médiéval et défensif avec ses puissants remparts et ses tours crénelées. Ce qui étonne le visiteur, c’est le nombre de tours qui se dressent au sein de la ville! Il y en a encore 14 debout, et comme à Bologne, elles symbolisaient la puissance des familles nobles du coin, c’était à celle qui construisait le plus haut! Mais on est loin des presque 100m de la tour Asinelli de Bologne! Ici la plus élevée atteint 54m.
La rue principale est un défilé de boutiques de céramiques, souvenirs, spécialités toscanes… Le côté médiéval en est quelque peu dénaturé, dommage. Sinon, il faut s’égarer dans le lacis d’anciennes ruelles, où parfois du linge sèche encore aux fenêtres. La Piazza del Duomo est sublime, avec ses deux tours et la cathédrale, et il suffit de quelques pas pour rejoindre l’autre place fétiche de “San Gimi”, la Piazza della Cisterna avec son puits au milieu, entourée de fiers palais et de tours. On pourrait se croire en plein milieu d’un film de cape et épée! Mais je pense qu’à cette époque, il n’y avait pas autant de glaciers! Par contre, il y a un très bon p’tit vin blanc local, le Vernaccia (goûté et approuvé!).
Bon alors, le verdict? Même si c’est moins calme qu’à Volterra, il est impossible de ne rien ressentir devant un telle merveille architecturale! J’approuve sans réserve, elles sont fabuleuses, ces cités toscanes!


















Il est temps de quitter San Gimignano pour continuer ma route plein sud, pour un long trajet vers la Maremme, dans le sud de la Toscane. Je remonterai ensuite vers le Val d’Orcia et Sienne. Je pensais tracer la route d’une traite, mais… voici qu’avant Sienne, mon regard est attiré au loin par un drôle d’enceinte fortifiée avec des tours. Je quitte la voie rapide et je découvre le tout petit village de Monteriggioni. C’est un peu irréel de voir un bourg si modeste encerclé par des remparts ausi massifs et si bien conservés, ponctués par 14 tours! Et il y a même un chemin de ronde! Dans l’enceinte, deux rues, pas plus, une église “format de poche”, quelques bars et boutiques. C’est tout. Monteriggioni est très peu fréquenté par les touristes, le hasard a bien fait les choses il a accroché mon regard. Sans quoi je serais sûrement passé outre. Un coup de coeur!








La “région du tuf”: Sorano – Pitigliano – Sovana.
Comme je l’évoquais plus haut, je vais rallier maintenant l’extrême sud de la Toscane, dans un territoire appelé la Maremme. A 20km à peine, commence la région du Latium. Je rattrape vite les petites routes, à travers les collines qui se font de plus en plus boisées, avec de temps en temps de belles échappées s’offrent sur la campagne plus bas. J’entre à présent dans la “région du tuf” (en italien Area del Tufo), une zone caractérisée par la présence de tuf volcanique, un matériau tendre et friable qui pourtant fut utilisé par les étrusques et les romains dans la construction de bâtiments. Par exemple, en France, dans la région de Tours, il y a encore pas mal d’habitations troglodytiques creusés dans ce matériau.
L’arrivée à Sorano est pittoresque et ne manque pas de panache: la route sinueuse passe entre deux parois de tuf, et soudain, dans un virage, surgit enfin le village, perché sur son éperon rocheux et entouré de collines verdoyantes. C’est le premier des trois “villages de tuf” du coin. Les voitures n’entrent pas à l’intérieur du bourg, dieu merci, et il y a très peu de monde. La zone n’est pas encore trop gangrénée par le tourisme! Je prends deux fois plus de plaisir à errer de ruelle en passage voûté, à descendre et remonter des tas d’escaliers… Et les sculptures en tuf autour des portes des maisons, ça donne un de ces styles!









Cette région tout au sud de la Toscane, moins fréquentée par les touristes, me rappelle parfois l’Alentejo portugais. Non pas par ses paysages, mais comment dire… par l’authenticité, la sérénité qui émane de cet endroit. C’est paisible. Pitigliano, à 13 km de Sorano, se dévoile de façon encore plus spectaculaire; il est étalé en longueur sur son promontoire rocheux, avec ses vieilles maisons qui semblent au garde-à-vous. Des anciennes habitations troglodytiques sont creusées dans les falaises de tuf. Un belvédère, à l’entrée de la cité, permet de profiter d’une vue démentielle!
C’est un moment magique que d’entrer dans Pitigliano: d’abord les premières arches de l’aqueduc, la massive citadelle fortifiée… Ensuite le village se divise en deux rues piétonnes, un peu plus fréquentées que Sorano. Pitigliano est clairement plus touristique, et on compte un nombre important de boutiques d’artisans divers. Mais il a aussi son lot de passages secrets, d’escaliers et de ruelles pentues qui vont où bon leur semble. Au milieu de ce charmant dédale trônent le duomo et la chiesa Santa Maria.













Dans les alentours de Pitigliano, on trouve des “Via Cave”, des passages creusés dans le tuf, plutôt étroits mais d’une profondeur allant jusqu’à 20 mètres! D’origine étrusque, les via Cave servaient à relier entre elles les nombreuses nécropoles (étrusques, bien sûr) de Sorano, Sovana et Pitigliano. Même si cette roche est tendre, avoir creusé tout çà à main d’homme, chapeau bas, les Etrusques! Il y en a une sur la route qui contourne Pitigliano par l’ouest; à un moment un pont franchit une rivière, c’est 30 mètres avant ce pont. Il faut un peu jouer les funambules pour franchir le gué, en passant d’une pierre à l’autre puis sur une vieille palette instable (du moins, en 2017). Alors prudence!








Dernier village du trio, le très discret Sovana diffère par son relief plus plat. Un vrai village “de poche”, avec les ruines d’un chateau, une unique vieille rue pavée, et la toute petite église sur la Piazza Pretoria. Vraiment hors du temps. Pas de touristes, je croise seulement des “gens d’ici”: une dame qui puise l’eau à la fontaine sur la Piazza, un ou deux vieux assis au seuil de leur porte… 120 habitants seulement, Sovana! On dirait que j’ai remonté le temps… curieuse sensation! Ah, un détail: je passe la nuit dans cet endroit idyllique; Roberto, le patron du bar-pizzeria de la Piazza loue des chambres dans le village!
Pour manger ce soir, je me casse pas la tête; j’ai repéré un petit bar où je me délecte d’une assiette de fromages de Maremme, et d’une tartine plutôt insolite: le pain est généreusement saupoudré de sucre et arrosé de vin rouge! La texture et la saveur sont assez inédites sur du pain… mais je dois reconnaître que c’est un délice!
Le parc archéologique de Sovana, qui comporte plusieurs tombeaux étrusques, ferme à 18 heures, c’est trop tard. Mais à la sortie du village, une via cava est en accès libre, je vais en explorer un bout, bien que le jour commence à décliner. Pas un bruit, si ce n’est le gazouillement des oiseaux, et la clarté qui diminue entre ces parois de tuf. Sensation unique! L’agitation de San Gimignano est bien loin de moi ce soir…










Le Val d’Orcia: Bagno vignoni – Montalcino.
Je quitte Sovana ce matin pour repartir vers le nord, afin de rejoindre une région idyllique, celle qu’on visualise tous quand on ferme les yeux en pensant à la Toscane, sa “carte de visite” en somme: les champs qui ondulent à perte de vue, les allées de cyprès, les villages perchés isolés… j’ai nommé: le Val d’Orcia! Cette région est inscrite au patrimoine de l’Unesco, je veux bien le croire! J’évolue à présent au milieu de paysages sublimes et lumineux, au relief ondulant comme une vague, où les champs alternent avec les oliviers; les vignes se font désormais plus présentes. Et c’est un plaisir que de circuler sur les petites routes toscanes, sinueuses à souhait et peu fréquentées. Celà change des camions et des “pilotes de rallye” de la Lombardie… Plusieurs fois j’ai croisé des petites camionnettes Piaggio, une ou deux petites Fiat 500 du modèle des années 60-70… et même un camion Fiat, alors que la marque a cessé la production des poids lourds en 1975, avant que la marque IVECO ne soit créée!
Après le mignon village de Sant’Angelo in Colle (quel panorama!), j’emprunte une piste caillouteuse mais carrossable (même en roulant mollo, j’en fais de la poussière derrière moi!), jusqu’à la superbe et solennelle abbaye Sant’Antimo, fondée au Moyen Age. Tout autour, les vignes, les cyprès, les oliviers. Le petit village de Castelnuovo dell’Abate, en surplomb sur son promontoire au loin, n’est pas en reste avec ses vieilles ruelles et ses balcons fleuris. Je pense une seconde à me pincer tellement c’est beau, pour me réveiller dec e rêve… Non, c’est bien réel! Et cet enchantement ne fait que commencer!















20km plus loin, me voici à Bagno Vignoni. Quel étrange village, sa présence dans le Val d’Orcia pourrait paraître presque incongrue. Ce minuscule bourg médiéval (30 habitants!) est en fait une petite station thermale connue pour son eau chaude riche en soufre. La place centrale est occupée par un grand bassin d’où sort une source d’eau chaude à 52°C. Plus bas, il y a les vestiges des anciens bains, où l’eau chaude parcourt encore les rigoles.





Je te parlais précédemment des vignes qui réapparaissaient dans le paysage, justement me voilà à l’approche de Montalcino, gros village médiéval connu pour produire un des vins rouges italiens les plus fameux: le Brunello di Montalcino! Pour s’appeler “Brunello”, il doit vieillir au minimum deux ans en barriques de chêne. J’ai visité les caves de la Fattoria dei Barbi, avec plusieurs types de dégustations selon les prix. En parlant de prix, regarde ceux des anciens millésimes, sur la photo. Allez, je te mets une caisse de côté?
Sinon, Montalcino est un village fortifié, gardé par une puissante et austère forteresse et ceinturé de remparts. La Piazza del Popolo, avec son Palazzo Comunale, est entourée de ruelles qui laissent parfois entrevoir la campagne environnante, qui étale ses vignobles jusqu’à l’horizon. Franchement, pas mal du tout à explorer! Mais qu’est-ce qu’il fait chaud, c’est terrible! La vague de chaleur est revenue, on dépasse hardiment les 30 degrés! Mais c’est çà aussi, la Toscane.










Le Val d’Orcia: Montepulciano – Pienza.
Je pars vers l’est, à 35km de Montalcino. Je vais faire connaissance avec une autre ville qui, elle aussi, a enfanté un des plus grands vins rouges du pays: je veux parler de Montepulciano et de son “Vino Nobile”! En réalité, je quitte très temporairement le Val d’Orcia car Montepulciano se trouve dans le Val di Chiana, les deux “Val” étant limitrophes. Le Val di Chiana est réputé pour ses vins, et surtout pour sa viande bovine: les “méga-steaks” servis à Florence proviennent des placides ruminants de cette région!
La ville ne déroge pas aux habitudes des cités toscanes: elle est campée fièrement sur une colline; en venant de l’est, on en a un très bel aperçu. En contrebas, il y a un vaste parking gratuit bien pratique. En tout cas c’est super facile de se garer dans les petites localités de la Toscane rurale. Pour rejoindre la ville, attention les mollets, ça grimpe sec, mais il ne faut pas longtemps pour accéder aux petites rues de la cité, avec ce dallage si caractéristique. Je débouche enfin sur la superbe Piazza Grande, avec le duomo et son Palazzo Comunale, abritant l’Hôtel de Ville. Elle a un charme fou avec ses petites terrasses de bars! Une fois encore, déambuler au gré des vieilles ruelles, ponctuées ici d’un ancien puits, là d’une minuscule placette, avec de temps en temps un ancien palais, c’est que du bonheur!
J’ai évoqué plus haut le Vino Nobile, il serait temps d’aller le goûter, qu’en dis-tu? Plusieurs caves sont dispersées dans la ville, en l’occurence le Palazzo Contucci, sur la Piazza Grande, qui possède des caves anciennes de toute beauté, avec au final une dégustation de quelques crus, bien sûr! Houlà, le Brunello à Montalcino, le Vino Nobile ici… calmos, il fait chaud, ça pourrait monter à la tête!









Pienza n’est qu’à 13km, mais la journée est trop entamée pour me consacrer à sa visite; ce sera pour demain matin! En attendant, je vais poser mon sac en pleine campagne, au sud de Pienza et au coeur du Val d’Orcia, dans un agriturismo de rêve juché sur une petite colline, perdu au milieu des champs de blé avec Pienza au loin. Et la propriétaire Lucia est aux petits soins pour ses hôtes! Si le hasard guide tes pas jusqu’à chez elle, remets-lui mes meilleurs souvenirs.
L’endroit est entre autres connu des cinéphiles, en effet la piste caillouteuse menant à Terrapille a servi de décor au début du film “Gladiator” de Ridley Scott! Excellent décor pour une balade du soir! Je marche à mon aise, les yeux perdus dans les champs ondulant à perte de vue; le soleil couchant commence à faire rougeoyer les murs de Pienza, tout là-bas. Pas de bruit, à part une petite brise qui glisse dans les cyprès. Je frissonne de bonheur, je suis au sommet de la plénitude. Là tu vois, on atteint le sublime, on tutoie les anges… J’ai pénétré à l’intérieur d’une peinture ancienne!












Comme je le disais, le lendemain matin je m’arrête à Pienza. Encore un petit bijou de village, avec ses ruelles étroites et ses palais d’époque Renaissance qu’on croise dans son centre ancien, en particulier le Palazzo Piccolomini. Ce dernier fut, au 15ème siècle, la résidence d’été de Enea Silvio de Piccolomini, qui deviendra plus tard le Pape Pie II. Après son élection, il donna un coup de pouce à sa ville natale en l’embellissant et en l’élevant au rang de ville. Sacré coup de pub, merci Très Saint-Père! Il est vrai que la Piazza Pio II (logique, comme nom) a beaucoup de charme avec son Duomo et les palais autour. Ce n’est pas surprenant que Pienza soit inscrit au patrimoine de l’Unesco depuis 1996!
Je prends justement mon petit-déj’ dans une boulangerie à proximité. Pas encore de touristes à cette heure; j’entends sonner les cloches de l’église. Ça me plaît beaucoup, ce genre d’immersion dans la vie locale! A l’instar de J.F Kenndedy qui disait “Ich bin ein Berliner”, j’ai envie, moi, de déclarer: “Sono un toscano”!! Dernière info, pour les gourmands: Pienza est réputé pour la qualité de son pecorino, un fromage de brebis à pâte molle ou semi-dure.








Sienne.
J’ai la tête encore envahie des féériques images du Val d’Orcia, il faut néanmoins se remettre en route. J’ai rendez-vous, à 60km au nord-ouest, avec une ville fabuleuse, un des temps forts lors d’un voyage en Toscane: Sienne (Siena)! Dans l’Histoire, Sienne a souvent eu maille à partir avec sa grande rivale Florence, avec en point d’orgue la bataille de Montaperti en 1260, qui se conclut par la victoire des Siennois… mais à quel prix: plus de 10.000 morts! On n’en est plus là actuellement, dieu merçi!
J’ai trouvé un stationnement gratos, au sud de la ville. Après avoir franchi une porte fortifiée, le premier édifice que je rencontre est la basilica San Domenico; en contrebas se trouve la fontaine la plus ancienne (et photographiée!) de Sienne, la monumentale Fontebranda. Elle ne fait pas dans la modestie, avec ses 3 grandes arches gothiques! OK maintenant on va grimper à l’assaut de la vieille ville, car Sienne est étagée sur une colline. Par cette chaleur, ça pourrait être laborieux, mais je trouve souvent de l’ombre en serpentant parmi ces petites ruelles bordées d’anciennes maisons à volets verts. Il y a encore des petits commerces authentiques dans ce coin, ça n’a pas encore l’air trop dénaturé. Pour l’instant…
Attention prépare-toi, voici que surgit la première “claque” visuelle de Sienne, avec son duomo qui domine fièrement la Cité! Elle est d’une beauté renversante. Sur certains points elle me rappelle un peu celle de Florence: le campanile, l’exubérance des détails sculptés de sa façade… mais elle est moins imposante en taille, et la palette de couleurs du marbre est un peu plus sobre. Par ailleurs, l’intérieur n’est pas en reste avec ces splendides colonnes de marbre rayées de noir et blanc et sa coupole étoilée!
La foule se fait plus dense à mesure qu’on s’enfonce dans les petites rues du centre de Sienne, et à mon grand désarroi je retrouve quelques “troupeaux avec guide”. Ce sera sans moi, merçi! Mais voilà que j’atteins le point névralgique de la Cité, qui est facile à repérer, quand tu vois une foule de touristes en train de faire des photos, tu y es! Et honnêtement, j’avoue que le premier contact avec l’emblématique Piazza del Campo est hypnotisant! Elle est reconnaissable entre mille par son sol incliné et sa forme incurvée comme un coquillage. J’ai face à moi une des plus belles places d’Italie, avec son défilé de palais, ses terrasses de cafés (gaffe aux prix quand-même!), et le Palazzo Publico, auquel est accolée la Torre de la Mangia qui se dresse à 102 m de hauteur. On peut monter au sommet pour jouir d’un panorama sans égal sur la ville (oh, c’est une formalité: il n’y a que…400 marches!). Si la Piazza del Campo a cette forme, c’est pas pour rien, c’est pour recueillir les eaux de pluie qui finissent dans des “cavités de drainage” reliées à un puits souterrain. Il faut savoir que Sienne n’est traversée par aucun cours d’eau.
C’est sur la Piazza del Campo qu’est organisé, 2 fois par an (juillet et août) la légendaire (et parfois brutale) course de chevaux du Palio, où chacune des 17 “contrade” de la ville (* une contrada est un quartier représenté par un animal) choisit un cavalier qui en arborera les couleurs et les armes durant la course. Et c’était… il y a 2 jours! On voit d’ailleurs encore du sable sur la Piazza. Mais j’ai préféré éviter la foule et le côté brusque autant pour les chevaux que pour les jockeys. Voilà pourquoi je suis parti vers la Maremme! Enfin, pour se faire une idée:
À 300 m de là, derrière le Palazzo Publico, la Piazza Mercato n’est pas dénuée de charme avec sa vaste halle couverte, et ses maisons anciennes qui l’entourent.



















La région du Chianti.
En quittant Sienne pour remonter vers la région du Chianti, je repense à mes premiers pas à Milan il y a plus de 2 semaines: que de découvertes et de chemin parcouru! La fin du voyage se rapproche, il faut se faire une raison! Mais pour l’instant, nous n’en sommes pas là. Je vais entrer dans la région du Chianti. Le Chianti, c’est facile à situer, c’est cette célèbre région viticole qui s’étend entre Sienne et Florence. Et quand on parle des vins italiens, c’est très souvent le Chianti que l’on cite en premier. Ce vin rouge connu du monde entier se décline en 2 types: le “Classico” se boit plutôt jeune, et le “Riserva”, qui vieillit un an en fûts de chêne et 3 mois en bouteille avant d’être commercialisé. Pour ne pas se faire arnaquer, il faut bien s’assurer que la bouteille porte un dessin de coq noir sur sa collerette. Certains esprits un peu plus tordus relient le chianti à… Hannibal Lecter. Les cinéphiles amateurs de répliques cultes comprendront…
Voilà, les présentations sont faites pour le vin, à présent on va se balader à travers ces jolies routes qui se glissent entre les collines couvertes de vignes. Le soleil inonde ce paysage enchanteur. Entre parenthèses, il est heureux de voir que la majorité des domaines viticoles de la région appartient encore à des familles toscanes. Ce n’est pas encore comme les vignobles bordelais grignotés petit à petit par les chinois…
Bref, j’atteins l’agréable village de Castellina in Chianti, cerné par les vignes et doté d’une forteresse du 15ème siècle; charmant, avec sa rue principale commerçante et la via delle Volte, une rue presque entièrement voûtée. Castellina a connu un hôte de marque: Léo Ferré, grand chanteur et poète, s’y installa au début des années 70, jusqu’en 1993, année de son décès. Il eut un coup de foudre pour une vaste propriété entourée par 15 hectares de vignes et d’oliviers.





Ces petites routes du Chianti, cernées de collines boisées et de vignes, sont définitivement fâchées avec la trajectoire en ligne droite! J’adore çà! Prochain stop: Radda in Chianti, petit village médiéval sympa mais assez touristique en été: boutiques de souvenirs, une profusion de panneaux qui t’indiquent le resto untel, le domaine chose, l’enoteca machin… Mais je n’aime pas trop qu’on me dise où je dois aller. J’erre au hasard dans le centre ancien et je tombe sur un bar, sous un passage voûté, où on peut déguster les chianti de divers producteurs; excellente occasion pour goûter cette petite merveille!
Enoteca bar Casa Porciatti – Via Roma, 51 https://casaporciatti.it/enoteca-wine-bar/





À quelques km de Radda, le hameau fortifié de Volpaia est un coin un peu oublié, peut-être un peu occulté par son voisin . Et pourtant, avec son château, sa petite église et ses vieilles maisons de pierre, il vaut le détour!




Voici ensuite Greve in Chianti, une des localités les plus connues du Chianti, bien touristique aussi. C’est un peu paradoxal à mon humble avis, Greve n’a pas le charme d’autres villages aux alentours: pas de fortifications ni de position perchée sur une colline, et les petites rues, quoique agréables et pavées, ne dégagent pas une atmosphère “ancienne”. Néanmoins sa Piazza Matteoti, vaste et triangulaire, est très vivante avec ses arcades abritant des restos et des boutiques de produits régionaux. Je me fais préparer un panino dans un “alimentari”, une petite épicerie où il est possible de se faire confectionner un sandwich avec plein de bonnes choses à l’intérieur, pour quelques euros. Il y en a dans chaque village en Toscane.



